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Marie Lallemand

26 janvier 2022

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Rencontre avec Dang Co-Minh, fondateur d’Avinum Wine Collegium

Rencontre avec Dang Co-Minh, fondateur d’Avinum Wine Collegium

Passé du monde de la finance à celui du vin, Dang Co-Minh a réussi le pari audacieux d’ouvrir les primeurs bordelais à de nouveaux marchés étrangers. Avinum Wine Collegium, plus qu’un club de dégustation, est un lieu de rencontre unique où passionnés et viticulteurs vivent ensemble des expériences extraordinaires. 

Oenovino :  Peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ?

D.Co-Minh : Je viens à l’origine du monde de la finance. J’étais dirigeant d’une société d’investissement. Mon associé actuel était aussi banquier d’investissement. Lorsque nous avons décidé de devenir entrepreneur en 2016, nous avons démarré une société dans le domaine du vin. 

Oenovino : Et d’où te vient cette envie de travailler dans le vin ?

D.Co-Minh : Au début c’était une démarche qui était un peu liée au hasard. J’ai un ami banquier privé qui m’a proposé, lorsque je suis devenu entrepreneur, de réfléchir à la création d’une start-up dans le secteur des caves à vin digitales. Je n’y connaissais rien en vin mais cette aventure me tentait. Comme j’ai une activité historique importante avec le Vietnam, j’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de personnes passionnées de vin. Or, pour développer ce type de business au Vietnam, j’avais besoin d’un outil qui véhicule l’excellence française. 

Oenovino : Justement, parlons un peu d’Avinum Wine Collegium…

D.Co-Minh : J’ai créé mon entreprise avec cette idée de cave à vins digitale comme première approche. Ensuite, j’ai rencontré mon associé actuel, qui était intéressé par mon business model et a un réseau d’amis propriétaires de grands crus classés bordelais. Il est devenu investisseur et le projet était lancé. Nous avons commencé à réfléchir à une offre pour nos futurs clients et nous avons acquis en primeurs un certain nombre de crus classés de Bordeaux. Nous avons ensuite élaboré des sélections que nous avons adressées à notre réseau d’amateurs de vin. Nous avons senti un intérêt très fort pour cette proposition de se constituer une collection de vins primeurs, soit non livrables mais à un prix attractif. Beaucoup de personnes n’y ont pas accès facilement, pour des grands crus comme des vins plus accessibles. 

Nous leur proposons aussi de les garder pour eux dans les meilleures conditions possibles au sein de caves professionnelles. Car nous avons de nombreux clients au Vietnam et au Nigéria, des pays tropicaux dans lesquels une bonne conservation du vin est compliquée. Et dès qu’il y aura moins de restrictions, nous voulons organiser des événements œnologiques. Nous voulons vraiment apporter cette dimension pédagogique. Nous donnons l’opportunité à nos membres de participer en avril aux dégustations primeurs avec nous. C’est une expérience extraordinaire pour eux. 

Oenovino : Quel est le profil de tes membres ?

D.Co-Minh : La plupart sont des passionnés de vin, c’est-à-dire qu’ils s’intéressent vraiment au vin mais ce ne sont pas des experts, des professionnels. Ce sont majoritairement des consommateurs amateurs. Par contre, nous avons aussi des propriétaires de châteaux qui aiment justement être en contact direct avec ces consommateurs qui aiment exprimer avec leurs propres mots ce qu’ils ressentent lors de la dégustation. Cela leur permet d’avoir un retour sur leurs vins en comparaison avec ceux d’autres domaines. 

Un autre point important, ils viennent de marchés étrangers qui ne sont pas habitués au système des primeurs. C’est l’ouverture des primeurs à ces nouveaux pays qui nous a permis d’obtenir des allocations très intéressantes de nos partenaires. 

Oenovino : Pourquoi as-tu suivi le WSET ? 

D.Co-Minh : Une fois le business model bien installé, je me suis dit qu’il était temps de se créer une légitimité. Avec cet objectif dans le milieu du vin et à l’international, le WSET était un passage obligé. Avant de faire la démarche de passer le WSET, j’ai regardé beaucoup de vidéos sur internet. C’est comme ça que j’ai découvert Oenovino. J’ai d’abord été interpellé par le site avant d’avoir un échange direct avec Jules – Lamon ndlr – et j’ai trouvé son approche de l’enseignement très intéressante. 

Oenovino : Qu’est-ce que cette formation t’a apporté ? 

D.Co-Minh : Cela a été une très bonne surprise sur deux aspects : les connaissances techniques du vin de la viticulture à la vinification et les vins du monde. Cela a été une très belle découverte en termes de savoir. Mon associé et moi-même nous sommes rendus compte que l’on avait vraiment accru notre niveau dans le vin avec le WSET 2. Notamment grâce à la manière dont il est enseigné par Jules, combiné avec l’expérience méthodique et qualitative de la dégustation de vin. C’est la très forte valeur ajoutée. L’approche d’Oenovino c’est de mettre l’accent sur la qualité des vins dégustés pendant la formation et cela m’a permis de me rendre compte que des vins internationaux étaient largement comparables à de très grands vins français. Cela permet de se construire un référent. Mes clients étant internationaux, je suis souvent invité à déguster des vins d’autres pays et maintenant je peux les apprécier à leur juste valeur. J’ai de véritables repères, ce qui me fait gagner en crédibilité. Une qualité primordiale puisque mon entreprise est avant tout basée sur une relation de confiance avec mes membres car ils achètent des vins sur mes recommandations qu’ils ne pourront pas goûter avant plusieurs années. 

Oenovino : Parlons vin, as-tu une pépite favorite ? 

D.Co-Minh : Château La Conseillante en Pomerol. S’il est moins prestigieux que Cheval Banc et Pétrus, qui sont sur la même appellation, qualitativement sur certains millésimes il est au-dessus et à des tarifs plus accessibles. 

Oenovino : Pourrais-tu nous citer un vin qui t’as marqué ? Un autre que tu aimerais déguster ?

D.Co-Minh : Toujours le Château La Conseillante, et plus particulièrement le millésime 2018. Je l’ai dégusté en primeurs et c’était vraiment très soyeux. Un vin avec une finesse au niveau des tanins qui m’avait surpris. Sinon, j’ai reçu des échos d’un domaine en Moulis en Médoc dont le vin est produit par Léoville Barton, le Château Mauvesin Barton. C’est le même processus de vinification en termes d’exigence, mais avec des prix à moins de 10€. Ils ont énormément investi dans les chais et les équipements. C’est un vin à consommer dans les premières années que j’ai très envie de goûter. Il représente un accès au style de vinification d’un producteur prestigieux. J’ai prévu d’organiser un événement œnologique dès que ce sera possible pour le déguster car j’ai déjà reçu des échantillons. 

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